Les nuisances sanitaires des pigeons : infections virales.
Les nuisances sanitaires : infections virales
L'impact des oiseaux sur la santé de l'homme est loin d'étre négligeable. Le pigeon des villes apparaît comme l'une des espèces les plus préoccupantes et c'est pourquoi des systèmes de lutte anti pigeon ont été développés.
Les animaux sauvages ou domestiques, par leurs contacts fugaces ou répétés avec l'homme ou par le rôle qu'ils jouent dans la chaine alimentaire, peuvent être responsables de maladies humaines dont le degré de gravité est très variable, s'échelonnant de la simple gêne à la mort.
Hôtes définitifs, hôtes intermédiaires ou simple vecteurs mécaniques, ces animaux permettent la survie et la dissémination de certains germes dans la nature, souvent sans altération de leur propre santé : les oiseaux n'échappent pas à la régle.
La présence de certaines populations d'oiseaux dans les villes soulève des problèmes de cohabitation et des inquiétudes sanitaires légitimes. Plusieurs espèces ont été impliqués dans ce type de phénomène : les pigeons des villes, les goélands, les mouettes et les étourneaux.
Depuis longtemps, les oiseaux ont été incriminés dans l'épidémiologie de certaines maladies humaines et/ou animales, soit comme disséminateurs de germes, soit comme amplificateurs de maladies.
Ainsi, les oiseaux peuvent être le maillon essentiel de diverses maladies humaines virales comme :
La grippe
Chez l'homme il s'agit d'une des maladies virales les plus redoutables. Elle est, dans les pays développés, presque chaque année, la première cause de mortalité parmi les maladies infectieuses, en particulier dans les classes d'age les plus élevées.
Le virus pénètre par voie aérienne et l'inflamation atteint rapidement le tractus respiratoire supérieur. L'évolution est brève et en régle générale, bénigne. La fiévre décroît en 2 à 4 jours mais une asthénie persiste pendant quelques temps. La grippe compliquée s'observe chez les sulets agés et/ou fragiles. De compliquée, la grippe peut devenir grave voire mortelle.
Les virus de la grippe présentent 3 types antigéniques A, B et C d'inégale importance:
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Les virus de la grippe A sont responsables des épidémies les plus meurtrières.
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Les virus de la grippe B sont responsables de cas sporadiques et causent des infections moins sévères.
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Les virus de la grippe C sont également largement répandus et provoquent des maladies généralement bénignes principalement chez l'enfant.
Seuls les virus A et C infectent naturellement des animaux, notament les oiseaux.
Le passage d'un virus d'un oiseau à un autre de même espèce ou d'espèce différente semble facile. Chez ces derniers l'infection n'est pas limitée, nous l'avons vu, à l'appareil respiratoire : le virus se trouve bien dans la gorge au cours de la phase d'infestation mais on le trouve aussi en grande quantité dans l'intestin; il est donc abondamment excrété avec les déjections pendant une durée prolongée.
Les oiseaux jouent un rôle essentiel dans l'épidémiologie de la grippe en tant que disséminateurs et réservoirs :
- ils hébergent tous les sérotypes du virus de type A.
- ils sont sensibles à tous les sérotypes, c'est à dire que tous les sérotypes de type A sont susceptibles de donner la grippe aviaire.
- ils hébergent des sérotypes disparus en pathologie humaine comme par exemple le virus de type A sous type H2N2.
- leurs populations se renouvellent fréquemment et un grand nombre d'espéces sont migratrices.
- ils présentent une infection intestinale aussi bien que respiratoire.
Les paramyxoviroses
Les paramyxoviroses sont strictement localisés aux voies aériennes. Chez l'homme, ils se manifestent par une rhinopharingite fébrile ou une trachéobronchite . Chez l'oiseau, plusieurs sérotypes aviaires peuvent se rencontrer. Le plus meurtrier est le virus Newcastle de type 1, responsable de la pseudopeste aviaire se manifestant par un syndrome respiratoire aigu. Il s'agit d'un sérotype particulièrement virulent, puisqu'il peut décimer en quelques heures la totalité d'un élevage de volailles. L'homme amené à manipuler un oiseau malade de la psudopeste aviaire peut contracter une conjonctivite heureusement bénigne.
Les arboviroses
Arbovirus dérive de la contraction de terme anglais Ar-thropod Bo-rne Virus, c'est à dire virus nécessitant habituellement le passage par un arthropode hématophage jouant le rôle de vecteur.
Le virus ingéré par l'arthropode au cours d'une virémie chez le vertébré va pénétrer dans les cellules du tube digestif du vecteur, s'y répliquer et se disséminer dans différents organes. L' arthropode ( moustique, tique etc....) est alors infestant et il le restera toute sa vie.
L'homme ne contracte une arbovirose que de façon accidentelle, soit losqu'il pénètre dans le milieu contaminé ( chasse, promenade, travaux forestiers,...), soit par déplacement du vecteur ou du réservoir ( par exemple oiseaux migrateurs ) vers l'homme.
Parmi les arthropodes hématophages parasites d'oiseaux, ce sont les tiques qui ont été le plus étudiées. En effet les tiques vivent dans le nid des oiseaux, dans le terrier d'accés à ceux-ci, dans l'écorce des arbres....
Les arboviroses sont de 3 types chez l'homme :
Les oiseaux de mer, plus particulièrement attractifs, hébergent à eux seuls plus de 40 arboviroses. De plus, dans de nombreuses villes côtières, le goéland est devenu citadin. Ainsi à St Malo, les tiques vecteurs ont été retrouvés dans des nids de goéland nichant " intra muros ", c'est à dire dans l'enceinte de la vieille ville.
On peut craindre qu'en période hivernale, ces tiques se réfugient à l'intérieur des habitations et piquent l'homme, phénomène connu pour 2 tiques du pigeon de ville.
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