Chenille processionnaire : comprendre la période et agir efficacementLa chenille processionnaire du pin, une créature urticante qui terrorise les forêts et jardins, est un fléau bien connu en France. Cet article explore la période de présence de cette chenille et les moments opportuns pour intervenir afin de s'en protéger efficacement. ![]() C'est quoi une chenille processionnaire ?Avant de plonger dans la période d'activité de la chenille processionnaire, il convient de comprendre ce qu'elle est réellement. La chenille processionnaire est le stade larvaire d'un papillon de nuit. En France, on trouve principalement deux variétés : celle du pin et celle du chêne. Ces chenilles sont connues pour leurs poils extrêmement urticants qui peuvent causer de graves irritations cutanées ainsi que des problèmes respiratoires chez l'homme et l'animal.
Ces chenilles se déplacent en formant des processions caractéristiques, ce qui explique leur nom. Elles évoluent en colonies énormes sur les arbres, en particulier les pins et les chênes, affaiblissant ces derniers par la défoliation. Période d'activité de la chenille processionnaireNovembre à mars : une menace latenteLa période de novembre à mars correspond à l'hiver, où les dangers associés aux chenilles processionnaires sont moindres mais toujours présents. Pendant cette saison, les chenilles sont généralement enfouies dans des nids soyeux fixés sur les arbres. Elles y restent pour se protéger du froid, montant parfois jusqu'au sommet des arbres pour manger les aiguilles durant les périodes douces.
Bien que moins actives, elles ne sont pas pour autant inoffensives. Certains fragments de leurs nids peuvent être dispersés par le vent ou être accidentellement touchés, déclenchant des réactions allergiques sévères.
Avril à juillet : l’éveil printanierAvec l'arrivée du printemps, de avril à juillet, les chenilles processionnaires quittent leurs nids pour continuer leur cycle de vie. C’est la période la plus critique car elles descendent au sol pour s’enterrer et se transformer en chrysalides.
C’est également lors de cette période que les processionnaires sont les plus dangereuses. Leur déplacement massif expose davantage leurs poils urticants, augmentant le risque de contact. Les animaux domestiques comme les chiens et chats sont particulièrement vulnérables à ce stade. Fin de l'été et début de l'automne : métamorphose et ponteÀ la fin de l'été et au début de l’automne, la transformation de ces chenilles en papillons de nuit atteint son apogée. À partir de septembre, les papillons adultes émergent, s’accouplent rapidement et les femelles pondent leurs œufs sur les branches de pins et de chênes, renouvelant ainsi le cycle.
Dès lors, c'est reparti pour un nouveau cycle de nuisances. Croyez-le ou non, une seule femelle peut pondre jusqu'à 300 œufs, assurant une nouvelle génération de chenilles qui éclora avant l’hiver. Un véritable cercle vicieux pour les environnements forestiers. Comment se protéger contre la chenille processionnaire ?Interventions préventivesIl existe plusieurs méthodes pour se prémunir contre ces créatures invasives. Voici quelques mesures préventives à mettre en place avant même la période critique :
Actions curativesLorsque les chenilles processionnaires sont déjà présentes, des actions curatives s'imposent :
Ces techniques combinées permettent de limiter significativement l'impact des chenilles processionnaires sur votre environnement. Impact régional et climatique sur les chenilles processionnairesInfluence du climatLe climat joue un rôle primordial dans le développement des chenilles processionnaires. Les hivers doux encouragent leur prolifération plus tôt que prévu. Par conséquent, les régions bénéficiant d’un climat méditerranéen, avec des étés chauds et des hivers modérés, sont particulièrement touchées.
En revanche, les zones où les températures descendent fréquemment sous zéro enregistrent moins de dégâts, puisque les conditions climatiques extrêmes tuent bon nombre de jeunes chenilles.
Différences régionalesLa répartition géographique de la chenille dépend aussi beaucoup des essences forestières locales. Dans les Landes par exemple, où les plantations de pins sont omniprésentes, les risques sont plus élevés. En Bretagne, où les feuillus dominent, les ravages sont beaucoup plus limités.
Chaque région doit adapter ses stratégies de lutte en fonction des spécificités locales. Il est important d'informer et de sensibiliser les résidents à ces particularités régionales pour minimiser l’impact des chenilles processionnaires. |